10 % des sur-faces du SAGE LRA peuvent être considérées comme artificialisées en 2015, ce qui représente environ 38 700 ha, une proportion sensiblement comparable à  la moyenne nationale si l’on s’appuie sur l’estimation retenue par le ministère de l’agriculture pour 2015 (9,3 %).

Un phénomène qui ne se limite pas aux grands pôles urbains. Le taux d’artificialisation de chaque bassin versant (bv) témoigne des dynamiques de développement associées aux principaux pôles urbains et/ou économiques du territoire. 30 % du bv du Furan est ainsi artificialisé en 2015, 22 % pour ceux de la Loire d’Andrézieux à Montrond et de l’Ondaine, 17 % pour celui du Renaison. Ces chiffres ne doivent toutefois pas masquer le fait que si 14 % de la surface artificialisée totale du SAGE se situe sur le bv urbain du Furan, 12 % figure sur le bassin plus rural du Rhins ou encore 10 % sur celui du Lignon. Cette observation traduit certes des différences de périmètre entre bv, mais elle indique également que le poids cumulé des petits aménagements dans les zones rurales est loin d’être négligeable (mitage, extension diffuse autour des centre-bourg, les bv qualifiés de « ruraux » représentent globalement 50 % du total des surfaces artificialisées sur le périmètre du SAGE LRA).

Une artificialisation qui se poursuit à un rythme moins soutenu depuis 2010 … les surfaces artificialisées ont augmenté de 8,4 % entre 2005 et 2015 sur le périmètre du SAGE LRA, soit à un rythme moyen de 300 ha par an. On observe toutefois un net infléchissement de ce rythme à compter de 2010, celui-ci passant de 400 à 200 ha par an. La période 2010-2015 voit en effet s’opérer les premiers effets des politiques de maîtrise de la consommation des sols, avec notamment la généralisation des PLU et l’élaboration des SCoT. Sur cette période, seuls deux bv auront connu un niveau d’artificialisation identique ou supérieure à celui de 2005-2010 (Ondaine et Loire entre Andrézieux et Montrond).

… tout particulièrement à proximité des cours d’eau. Le territoire du SAGE LRA est irrigué par 1 260 km de cours d’eau, créant autant de point de conflits potentiels avec le développement urbain (constructions en lit majeur, dans l’espace fonctionnel des cours d’eau, etc.). En 2015, 10 % des surfaces artificialisées du SAGE sont ainsi situées à moins de 100 m d’un cours d’eau (3 830 ha) et 5 % à moins de 50 m (1 694 ha). L’artificialisation dans ces secteurs a elle aussi connu une baisse sensible entre 2010 et 2015, passant de 38 ha à 13 ha par an pour les surfaces situées à moins de 100 m d’un cour d’eau et de 16 ha à 5 ha pour les surfaces à situées à moins 50 m. La mise en place du SRCE, des zonages A ou N à proximité des cours d’eau ou encore l’avancement des PPRI sur le territoire sont autant de facteurs explicatifs.